Rencontres positives à Québec

Photo : Luc Martel

Le maire de La Tuque Luc Martel qualifie de positive la rencontre qu’il a eue hier avec le premier ministre du Québec François Legault ainsi que celle avec la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Mme Maïté Blanchette Vézina. Ces rencontres on le sait, sont en marge du blocus autochtones actuellement sur la route 25 et ses conséquences économiques.
Le maire agissait aussi à titre de porte-parole de la Table des élus de la Mauricie. Selon ce dernier, la balle est maintenant dans les camp des Attikamekw et du gouvernement du Québec

Selon la Ville, on a pu créer des liens pour améliorer la communication entre le gouvernement du Québec et la Ville de La Tuque.

« L’équipe municipale souhaite maintenant que les conseils des trois communautés atikamekw (Manouane, Wemotaci, Opitciwan), ainsi que le Conseil de la Nation Atikamekw, travaillent de concert avec le gouvernement du Québec, afin de trouver un terrain d’entente qui permettra à l’industrie forestière de reprendre ses opérations dans l’agglomération de La Tuque dans les plus brefs délais. M. Luc Martel est sensible au message que les gens derrière ce blocus veulent véhiculer, mais il croit que de prendre en otage l’économie régionale n’est pas la bonne solution pour faire avancer les revendications.

« Actuellement, les opérations des usines de sciage de Parent et de St-Roch-de-Mékinac sont arrêtées, ce qui a un impact sur les travailleurs de ces usines et leur famille. Plusieurs entrepreneurs forestiers indépendants vivent une pression financière importante, parce qu’ils n’ont plus de revenus. Si la situation ne se règle pas bientôt, ce blocus pourrait entraîner un conflit social, ce que la Ville de La Tuque veut éviter, d’où ses actions pour solliciter l’aide des acteurs impliqués pour que les choses bougent plus rapidement », peut-on lire dans le communiqué émis par ville de La Tuque.
La ville rappelle que la Mauricie compte 150 entreprise issues de l’industrie forestière et fournit 13 % du volume total de bois récolté au Québec chaque année.

«  Les revenus des emplois directs et indirects associés à l’industrie forestière en Mauricie totalisent 710 millions $ annuellement. L’industrie forestière représente 33 % des emplois du secteur primaire et manufacturier de la région ».
On souligne que parmi tous ces emplois, il y a un fort pourcentage de travailleurs autonomes qui participent aux opérations de récolte du bois. Ils sont propriétaires de leur machinerie et de leurs camions.

«Lorsque les opérations d’une partie de cette chaîne sont interrompues, cela provoque des impacts pour chacune des parties suivantes dans un effet domino » livrait comme un message le maire de La Tuque.

« Quand on est en région, on peut avoir l’impression que le gouvernement ne nous entend pas, mais les rencontres d’hier m’ont permis de constater qu’ils sont très au fait du dossier et qu’ils veulent trouver des solutions tout autant que nous. Cela m’a quand même permis de leur faire voir à quel point l’industrie forestière est importante pour l’économie de la Mauricie et à quel point son équilibre peut être fragile si ce blocus s’éternise. Ce bout-là, je crois qu’ils ne le comprenaient pas autant que nous. J’ai reçu une bonne écoute de leur part. Je suis satisfait. La balle est maintenant dans le camp des Atikamekw et du gouvernement. C’est à eux de s’entendre pour que les opérations forestières puissent reprendre rapidement. Nous sommes allés le plus loin qu’on pouvait aller. Je ne pouvais pas rester les bras croisés à attendre que ça bouge dans une situation comme celle-ci. Il fallait agir même si notre pouvoir dans cette situation est très limité. C’était important pour moi d’aller jusqu’à Québec porter le message de nos gens. » a déclaré Luc Martel, président de l’agglomération et maire de La Tuque.