
Le choix de l’Ontario, cette semaine, pour établir le site d’une future usine de Volkswagen, vient relancer l’importance de minicentrales comme Manouane Sipi, pense le ministre de l’Innovation, des sciences et de la technologie, François-Philippe Champagne.
Cette semaine, Hydro-Québec a prévenu qu’il n’y a pas assez d’électricité pour approvisionner une usine comme celle que va construire Volkswagen en Ontario.
Le député de Saint-Maurice-Champlain estime que le Québec ne dispose pas de suffisamment de blocs d’énergie pour entreprendre de tels projets, d’autant plus que le chantier de Volkswagen en est un d’importance majeure. Il veut donc voir où en est rendu le projet de la minicentrale Manouane Sipi.
«C’est une drôle de réalité, parce qu’on a été élevé dans un monde où l’électricité ou l’hydroélectricité chez nous, ça semblait illimité (…) maintenant, on arrive à un moment où on est obligé de faire des choix, on dit non à des projets», évoque M. Champagne.
C’est un des sujets avec lesquels il a souhaité discuter avec le maire, Luc Martel lors de son passage à La Tuque. « On en est avec Manouane Sipi ? Est-ce qu’on peut faire partie de la solution ? Qu’est-ce qui manque pour que ça arrive? »
«Parlant avec le ministre de l’économie du Québec, M. Fitzgibbon, j’entends la voix qui dit : si on a des opportunités de génération d’énergie, d’hydroélectricité entre autres, il faut remettre ces projets-là en marche (…) avant de refaire des barrages, ça va être complexe et ça va prendre peut-être plus qu’une décennie, est-ce qu’on est capable de faire avancer des projets qu’on avait déjà dans nos cartons ?» D’ailleurs, il y a quelques mois, le maire, Luc Martel, avait indiqué qu’on serait bientôt fixé sur le sort de Manouane Sipi.
Selon M. Champagne, des promoteurs veulent venir dans la région de la Mauricie, mais il faut leur dire qu’il n’y a pas suffisamment d’énergie.