Le blocus se déplace vers La Tuque

On voit Ricky Chilton. Dave Petiquay et Philippe Awashish, qui avaient mis sur pied le blocus, au printemps dernier. Photo Michel Scarpino - Monlatuque.com

Les responsables du blocus attikamek érigé près de Wemotaci  l’ont déménagé à proximité de La Tuque, au km 2 de la route 25.

Depuis mardi soir,  ils sont installés à proximité du site Vallières. Dès leur arrivée, ils ont contacté les dirigeants du groupe Rémabec  afin de leur faire savoir qu’il autorisaient les transports de bois  déjà coupé mais que le moratoire de coupe existe toujours.

Le dirigeant du groupe Dave Petiquay, parle d’une «opération ménage ». «On sort tout le bois tronçonné, le bois en longueur qui est encore dans le territoire, mais le moratoire d’arrêt de coupe, on l’applique».

Quant aux fermetures récentes des usines de Parent et de St-Roch-de-Mékinac, il les attribue davantage à la baisse du prix du bois qu’au conflit actuel. On veut aussi exiger que les usines traitent le bois qui sera sorti de la forêt.

Le principal enjeu soutient Dave Petiquay, est l’exploitation du territoire, qu’il soit forestier ou minier.   « On veut avoir le contrôle là-dessus c’est notre souveraineté, autrement dit (…)  c’est une ressource, c’est nos terres, c’est chez nous, on veut avoir le contrôle», soutient-il.

Leur arrivée à La Tuque est pour es raisons stratégiques : «C’est pour démontrer qu’on n’a jamais adhéré à la fusion».

Pas question de négocier avec le facilitateur Mario Gibeault, c’est au premier ministre Francois Legault qu’on veut parler directement. Et le groupe entend rester aussi longtemps qu’il le faudra.

« On a aussi averti la Ville, s’ils tentent quoi que ce soit, une injonction, on va carrément se déplacer et se rapprocher encore plus », ajoute M. Petiquay.

Il n’y aura pas de construction de nouveau chemin, ni d’ouverture de nouveaux chantiers. On veut laisser travailler les planteurs, les débroussailleurs, tout comme laisser passer les pêcheurs.

Dave Petiquay a aussi laissé entendre que des nations autochtones d’autres régions pourraient aussi emboiter le pas.