La « réduflation », un phénomène incontournable

Boîte de biscuits plus petite, diminution du nombre de tranches de fromage dans un paquet ou bien moins de millilitres de jus d’orange dans un contenant.

Accentuées par les pénuries et l’inflation, ce sont toutes des réductions de quantité que les grands détaillants vont effectuer pour réduire leurs coûts de production, d’obtention des matières premières, de transport, etc. De l’autre côté, le coût au consommateur va augmenter « sans que cela ne paraisse ».

Ce phénomène bien précis s’appelle la « réduflation ». Il est le mélange de réduction d’un item et de l’inflation d’un prix.

Selon le directeur du Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l’Université Laval, Maurice Doyon, les fabricants misent sur des modifications légères sur l’apparence d’un produit pour « mieux faire avaler la pilule au consommateur ».

Transparence

Plusieurs entreprises ont fait preuve de transparence dans les derniers mois, en mentionnant directement au consommateur une réduction de l’emballage et une augmentation des prix.

C’est le cas de Mondelez International qui fabrique plusieurs produits comme les biscuits Oreo ou le chocolat Toblerone.

Des organismes comme Option-Consommateurs s’interrogent toutefois sur le sous-dimensionnement des produits à l’échelle canadienne. En 2013, l’organisme a publié un rapport de recherche concernant les tendances et l’encadrement entourant ce phénomène qui gagnait déjà du terrain à l’époque.

Saviez-vous que…

Dans la province de Québec, la Loi exige que les détaillants fournissent, sur toutes les tablettes, les informations du prix unitaire des aliments emballés. Il est donc plus simple pour le consommateur de faire un choix éclairé.

Gageons qu’avec une grande partie de la pandémie derrière nous, de nouvelles études seront effectuées en ce sens pour bien cerner les enjeux des prochaines années.