
La quinzaine de jeunes de 19 à 29 ans en rémission du cancer, sont revenus jeudi soir de leur périple dans le territoire environnant la Seigneurie du Triton.
Fatigués, mais heureux, témoignait Nicolas Bernard, propriétaire de la Seigneurie du Triton, qui les a accompagnés pendant ces cinq jours en forêt. Le voyage était sous l’égide de la fondation Sur la pointe des pieds, dont le but est de permettre à des jeunes qui ont combattu le cancer de vivre des expériences dans la nature. Un médecin, des infirmiers bénévoles et d’autres accompagnateurs étaient aussi avec eux.
L’expérience aura été exigeante physiquement, mais combien thérapeutique pour ces jeunes.
« C’est la troisième fois qu’on fait c’est exposition là c’est toujours quelque chose d’extraordinaire. Ces jeunes adultes sont impressionnants. Ils sont passés par différentes étapes de leur vie qui ont été très difficiles ou extrêmement difficiles, pour certains, mais c’est effectivement un gros défi. On a fait pas mal de kilométrage, mais au rythme de chacun et tous, dans l’équipe, ont été capables de passer au travers et surtout d’arriver à l’étape ultime, le retour jusqu’au Triton, après avoir dormi, marché et profité du territoire extraordinaire qu’on a», résume M. Bernard.
Les participants ont parcouru entre 7 et 12 km en raquette ou en ski hok. «C’était quand même un bon défi, il y avait des bonnes ascensions, on a terminé la dernière journée avec un petit coin secret qu’on a, dans le secteur Triton, sur une montagne, où on voit tout le territoire qu’on a parcouru », témoigne-t-il également, visiblement fier d’avoir accompagné ce groupe inspirant.
«Pour beaucoup, c’est le fun quand tu entends les jeunes dire en repartant : merci, tu as changé ma vie, merci, c’est extraordinaire, c’est des gros moments », ajoute-t-il.
Umn tel périple implique parfois des pépins : une participante s’est blessée à l’épaule et a dû être conduite au centre de santé à La Tuque. Une fois remise sur pied, elle a rejoint le groupe.
Pour Nicolas Bernard, c’est à travers une telle expérience qu’on constate l’impact que peut avoir la nature sur l’aspect psychologique des participants.
Ça s’est fait de façon physique également, puisque des jeunes ont dépassé leurs limites.
«La nature a réussi à les changer et leur apporter quelque chose qui va les aider à passer à travers les autres étapes de la vie (…) c’est pas facile tout le temps de dormir dans le bois, humide comme c’était là, puis au froid qu’on avait», conclut M. Bernard.
Les jeunes ont regagné Lac-Édouard vendredi matin, avant leur retour à Montréal en autobus.