Hausse des appels de détresse, mais sans aide financière de plus

Depuis le début de la pandémie, les Centres de prévention suicide ont recensé une augmentation de 40 % des appels comparativement aux deux années précédentes en Mauricie/Centre-du-Québec. Par contre, ces centres n’ont pas reçu davantage d’aide financière pour faire face à cette inquiétante augmentation.

La hausse de 40 % représente 13 000 appels supplémentaires. Il faut dire qu’avec la crise actuelle de main-d’œuvre, il s’agit d’un problème supplémentaire pour les centres de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Le directeur général de Trois-Rivières, Patrice Larin, se dit « soucieux du faible bassin de candidatures que l’on reçoit ». 

Du côté de Marc-Antoine Breault, directeur général du centre d’Arthabaska-Érable, l’enveloppe budgétaire allouée aux organismes communautaires de base en santé mentale n’a pas suivi la hausse des demandes de service. 

Moins de temps pour trouver des ressources financières

Les deux directeurs généraux ont indiqué à Arsenal Media qu’il n’y a pas eu de compressions des dépenses dans leur département depuis le début de la pandémie.

« On doit mettre de côté l’aspect philanthropie à chercher des ressources financières ou à se rendre à des 5 à 7 pour se faire des contacts [qui pourrait nous aider financièrement], car on est débordé. Par conséquent, ça l’entraîne forcément des impacts », a expliqué M. Breault. 

Ce dernier a toutefois précisé que le travail de sensibilisation se faisait toujours. 

Moins tabou

Le directeur général du Centre de prévention du suicide accalmie de Trois-Rivières a constaté que la population est moins stigmatisée face aux problèmes de santé mentale.

« Les gens n’attendent pas trop tard pour demander de l’aide, a-t-il constaté. Oui, on reçoit plus d’appels de détresse, mais plusieurs sans idées suicidaires. »

Texte original d’Alex Drouin