C’est à Lac-Édouard que la 69e expédition d’aventure thérapeutique de la Fondation Sur la pointe des pieds a pris son départ, vendredi.
14 jeunes, de 19 à 29 ans, de partout au Canada qui ont combattu le cancer ces derniers mois participent à cette aventure.
Une vingtaine de bénévoles, en motoneige, les ont conduits jusqu’au Triton.
L’expérience est hautement bénéfique pour cette cohorte, évalue le directeur général de la Fondation Sur la pointe des pieds, Jean-Charles Fortin.
Tantôt en campement, tantôt en tente, les jeunes vivront au rythme de la forêt, où ils auront tôt fait de se dépasser en grimpant aux montagnes, en marchant en raquettes, pour leur faire regagner l’estime de soi, par le dépassement.
«Ça leur fait réaliser que le cancer n’a pas tout pris d’eux», lancera-t-il au cours de l’entrevue. On les sort du quotidien des traitements dans les hôpitaux pour les amener en raquettes
Les hôpitaux voient à chasser la maladie du corps des gens malades, mais la fondation, elle, prend la relève pour s’occuper du rétablissement de leur esprit.
«Un propriétaire de Canadian Tire de Laval leur a même fourni des raquettes à chacun des jeunes», ajoute fièrement Nicolas Bernard, propriétaire de la Seigneurie du Triton qui accompagne le groupe.
C’est la troisième fois que la Seigneurie du Triton accueille pareille expédition. La première fois, c’est une expédition à traîneau à chien qui avait attendu les participants. Cette fois, c’est en raquettes.
Ils sont arrivés à Lac Édouard vendredi. Aux jeunes, s’ajoutent un médecin, des infirmiers bénévoles et d’autres accompagnateurs.
« Le but c’est de sortir grandi, enrichi et je dirais que c’est eux qui nous font grandir le plus», n’hésite pas à confier M. Bernard.
L’exploration de la survie, du camping hivernal
Quant à elle, la Fondation Sur la pointe des pieds existe depuis 25 ans c’est un médecin qui traitait des jeunes atteint du cancer qui a eu l’idée de lancer cette fondation qui offre ce genre de périple, ne serait-ce que pour donner le goût aux jeunes de poursuivre leur cheminement vers le retour à la santé.
« Il y a des jeunes qui se sentent comme des extraterrestres parce qu’il n’y a personne qui a le cancer à 21 ans. On leur a fait réaliser que, bien non : il y en a d’autres jeunes qui ont le même vécu que toi. Tu n’es pas tout seul, c’est normal, tout ça », ajoute également Jean-Charles Fortin.
Avant le départ, une équipe s’assure que les jeunes ont la forme physique pour affronter un tel défi.
