Blocus : les négociations se poursuivent

Les négociations se poursuivent cette semaine entre le gouvernement et les leaders atikamekw dans le dossier du blocus forestier.

Selon certaines informations, c’est le grand chef Constant Awashish qui serait mandaté par les trois communautés pour mener à terme ces négociations pour les Atikamekw. Un comité de négociation a été mis sur place.

En assemblée publique du conseil municipal hier, le maire de La Tuque Luc Martel a rappelé que la balle est dans le camp du gouvernement.  Il craint que si le dossier s’enlise, les conséquences soient difficiles pour l’économie régionale.

« Le message a été très clair. Plus on attend, plus les jobs vont se perdre.  À l’heure actuelle, on a déjà Parent qui est fermé,  on a déjà St-Roch (de Mékinac) qui est fermé. Si ça continue,  c’est sûr et certain qu’il va y en avoir d’autres »,  craint le maire Martel.

Le maire a confirmé que les négociations ont débuté cette semaine, mais qu’on n’en avait pas encore les résultats.

Pour le conseiller Éric Chagnon, il ne faudrait pas que la Haute Mauricie soit reconnue comme une région où la forêt est constamment l’objet de blocus : « Les revendications territoriales, ça ne se règle pas sur le coin d’une fourche  en pleine forêt, ça se règle plus  dans les bureaux à Québec ».

La députée de Laviolette Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, tient le premier ministre au courant.

« On veut que ça se règle le plus rapidement possible. On est en lien avec l’industrie forestière.  Ce n’est pas en faisant des blocus qu’on va arriver à des négociations harmonieuses.  Ce n’est pas comme ça qu’on va négocier »,  mentionnait Mme Tardif à monlatuque.com. 

Sur les réseaux sociaux, le responsable du blocus Dave Petiquay a indiqué qu’il allait se déplacer au km 24 de la route 25. À cet endroit, croit-il, il y aura plus de place pour les gens qui viendront appuyer sa cause et pour ne pas que la population de La Tuque se sente coincée entre l’arbre et l’écorce dans cette confrontation avec le gouvernement. Il soutient toutefois que le moratoire est maintenu sur la coupe forestière et minière, mais que le transport de bois pouvait continuer.