Blocus forestiers : La Tuque hausse le ton

Ville de La Tuque joint sa voix au Groupe Rémabec, et met en demeure  le ministère des Ressources naturelles pour que soit rétabli l’accès sécuritaire au territoire forestier.  On sait qu’un blocus est en place depuis le 21 février dernier par un groupe d’atikamekw qui veulent faire cesser les opérations forestières sur leur territoire près de Wemotaci. Cela empêche notamment Rémabec de sortir le bois. On somme

Selon le maire Luc Martel, le gouvernement  fait peu d’efforts pour régler la crise actuelle et toute la question territoriale atikamekw. Une situation qui dure depuis 40 ans selon lui et qui a été pelletée par en avant par les précédents gouvernements.

« À l’heure actuelle la crise qu’on a là, elle va se régler c’est sûr et certain, mais à quel coût et pour combien de temps ? Ce qu’on demande à l’heure actuelle au gouvernement c’est de régler ça avec une pérennité pour que justement, dans un an, deux ans, cinq ans ou dix ans, qu’on n’ait plus à vivre ce qu’on vit. Comme la résolution le dit, on s’en va vers des fermetures et ça va nuire à notre économie », tonne le maire Martel.

Le maire dit comprendre les revendications des Atikamekw, mais il affirme que la ville se doit de protéger l’économie régionale.

 « Ceux qui pensent peut-être qu’on n’a pas une belle entente avec les Atikamekw, au contraire, j’ai été encore avec eux la semaine passée, je comprends leur situation, mais je leur ai fait comprendre carrément la situation économique de Ville de La Tuque et la Mauricie. On reste encore des partenaires, on a des projets en commun, ça va continuer, mais nous autres ce qu’on veut, c’est mettre de la pression sur le gouvernement pour qu’il règle ça », fait-il aussi valoir.

M. Martel s’explique mal l’inaction du gouvernement, étant donné que la foresterie est un secteur économique important. Selon La Tuque, une résolution d’appui adoptée par la Table des élus de la Mauricie, en janvier, faisait état que l’inaction du gouvernement du Québec mettait en péril pas moins de 5500 emplois directs en Mauricie. On demande au gouvernement de délivrer des permis de coupe nécessaire et d’agir immédiatement pour éviter des arrêts de production dans les usines liées à l’industrie forestière. On demande aussi à Québec d’apporter des modifications législatives à la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier afin de répondre aux besoins des différents acteurs sur les terres du domaine de l’Etat Le maire a ajouté que le gouvernement a été interpellé en janvier à ce sujet.

La ville précisait dans sa résolution que l’industrie forestière s’est vu émettre en janvier dernier par Québec uniquement 30% des volumes de bois alloués pour la saison débutant le 1er avril, sans obtenir aucune prévisibilité et garantie du gouvernement, faute d’harmonisation.