
Viable, BELT ? Pas économiquement, croit la députée de Laviolette Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, même si elle concède que le projet est vert et intéressant en soi en raison de ses bonnes caractéristiques environnementales. Ce dernier élément est une des raisons qui ont alimenté le fait que le gouvernement québécois avait injecté près de 6 M$ pour des recherches afin de démontrer le potentiel pré-commercial de produits de biocarburants à partir de biomasse forestière résiduelle, en 2020.
Mme Tardif réagissait à la sortie du conseiller municipal Éric Chagnon qui a déploré cette semaine le peu d’avancement du dossier Bioénergie La Tuque, dans lequel beaucoup d’argent a été investi au fil des dernières années.
Le projet était trop gros, lance Mme Tardif.
Baisse de la garantie d’approvisionnement
Selon la députée, la ministre des Forêts a informé Neste, la firme finlandaise derrière BELT, que la garantie d’approvisionnement allait passer de plus 800 000 tonnes à 460 000 tonnes métriques de résidus forestiers en raison du peu de développement dans ce dossier ces dernières années. En entrevue avec Monlatuque.com, Mme Tardif a rappelé que la matière première devait être, au début, uniquement des branches.
Le pont
L’an dernier, le gouvernement provincial avait financé une étude visant à déterminer ce qu’on devait faire avec le pont de rivière au lait, puisque les dirigeants de BELT avaient insisté sur la nécessité d’n pont à un passage double. On ne connait pas encore les résultats de cette étude.
Le projet lancé en 2015, initialement appelé La Tuque 2023, était évalué à 1G$. Plus tard, en 2021, l’échéance avait été ramenée à 2025. Les dirigeants affirmaient leur volonté de produire 250 millions de litres de carburant par année à partir de la biomasse qu’on retrouve en forêt.
Voici un extrait des propos de Marie-Louise Tardif.