400 km sur la route forestière pour traiter une infection urinaire

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Le conseiller municipal responsable du secteur Parent de Ville de La Tuque, Eric Chagnon, s’explique mal comment des problèmes de santé mineurs doivent maintenant être traitées à l’hôpital de La Tuque plutôt qu’au dispensaire.  Des patients doivent ainsi parcourir 400 km en route forestière avant d’accéder à des soins, selon lui.

Il donnait en exemple le cas d’une personne ayant une infection urinaire, qui a dû se rendre à l’urgence à La Tuque pour obtenir des médicaments. Les infirmières de Parent traitent les cas les moins lourds, estime le conseiller municipal.

« Ça dure depuis quelques années, ce n’était pas comme ça avant. Avant, l’infirmière qui était ici en place pouvait faire beaucoup plus de choses, mais ça a changé.  On n’a pas eu de rencontre avec la population pour informer les gens de ça.  On n’est pas satisfait de ça, pas du tout», tonne M Chagnon.

Actuellement deux infirmières travaillent à temps plein au dispensaire du secteur Parent de Ville de La Tuque. « Elles sont qualifiées », affirme M. Chagnon, qui ne remet pas en cause leurs compétences.

Il craint aussi que la disparition des agences privées ait un effet néfaste sur le recrutement d’infirmières à Parent.

« Nous ce qu’on veut avoir, c’est vraiment la base, ce sont des services de base, ce qu’on n’a pas ».

Il ajoute que le dispensaire de Parent dispose de nombreux outils technologiques permettant d’offrir des soins, dont on se sert peu, dont la télémédecine.

« C’est lourd, quand tu veux faire avancer des choses (…) c’est lourd pour l’électricité, c’est lourd pour tout.  Mais là, la santé, je pense que c’est quand même assez important ».

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